
Mais que signifie une consommation DPE en classe D lorsqu’on exploite un logement en location saisonnière ou sur Airbnb ?
Cette classe énergétique intermédiaire est-elle un frein à la location courte durée ?
Quelles obligations, quelles marges de progression, et quels impacts sur votre rentabilité locative ou vos avis clients ?
Un logement classé D consomme entre 151 et 230 kWh/m²/an, ce qui n’est pas particulièrement inquiétante. Pour améliorer ce classement, des rénovations ciblées sont nécessaires : isolation des combles, des murs et du sol, installation d’une chaudière à condensation ou d’une pompe à chaleur, et ventilation VMC double flux.
Que signifie un DPE en classe D pour votre logement ?
Un DPE en classe D indique une performance énergétique moyenne, avec une consommation de 151 à 230 kWh/m²/an. C’est un niveau acceptable mais perfectible, représentant 34 % des logements en France. Des améliorations ciblées permettent d’en réduire l’impact énergétique et environnemental.

Le DPE classe les propriétés sur une échelle allant de A, qui représente les habitations à faible consommation d’énergie, à G, indiquant des bâtiments extrêmement inefficaces sur le plan énergétique.
En France, au 1er janvier 2022, 34 % des logements présentaient un DPE D, faisant d’elle la classe la plus répandue, suivie par 24 % en classe E, 18 % en classe C et 11 % en classe F
La Classe D se situe dans cette échelle comme une catégorie intermédiaire.
Voici un témoignage pour comprendre la classe D:
Marie L., Ingénieure en Énergétique: « La Classe D dans le DPE est souvent mal comprise. Elle n’est ni excellente ni terrible, mais elle offre une grande marge de manœuvre pour des améliorations qui peuvent être très rentables à long terme. »
Classe D au DPE : bon ou mauvais classement ?
La Classe D au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un classement intermédiaire qui n’est ni excellent ni déplorable.
Bien que ce classement soit supérieur aux classes E, F, et G, il peut encore être amélioré grâce à des travaux de rénovation énergétique, souvent soutenus par des aides financières.
Consommation énergétique d’un logement DPE classe D
Un logement classé D au DPE consomme entre 151 et 230 kWh/m²/an d’énergie primaire.
En comparaison, un logement très économe en classe A consomme moins de 51 kWh/m²/an, tandis qu’un logement énergivore, classé G, dépasse 420 kWh/m²/an.
Côté émissions de gaz à effet de serre, un logement en classe D génère entre 21 et 35 kg de CO2/m²/an.
À titre de comparaison, un logement en classe A émet moins de 5 kg/m²/an, tandis qu’un logement classé G émet plus de 80 kg/m²/an.
Quelles sont les conséquences d’un mauvais classement DPE ?
Contrairement aux logements en classe D passoire thermique, les logements classés F et G subissent des restrictions légales strictes.
Bien qu’elle ne soit pas alarmante, il est essentiel de comprendre ses implications afin de prendre des décisions éclairées sur la gestion de votre bien immobilier.
Aspect analysé | Détails pour un logement classé D |
---|---|
Consommation énergétique | 151 à 230 kWh/m²/an en énergie primaire |
Factures énergétiques | Modérées, mais supérieures à celles des classes A, B ou C ; des économies sont possibles avec des travaux d’amélioration |
Confort thermique | Moins stable, avec des variations de température plus marquées, notamment en hiver |
Attractivité pour les acheteurs | Moins attractif que les logements mieux classés ; les acheteurs anticipent des coûts énergétiques plus élevés et des travaux potentiels |
Attractivité pour les locataires | Les locataires préfèrent les logements économes ; un DPE meilleur facilite la location et justifie un loyer plus élevé |
Valorisation patrimoniale | L’amélioration de la classe énergétique augmente la valeur de revente du bien |
Comparaison avec classes E, F, G | Logement mieux classé, non concerné par les restrictions légales sur les passoires thermiques ; davantage de flexibilité dans la location |
Comparaison avec classes A, B, C | Moins performant sur le plan énergétique ; moins confortable et plus coûteux en énergie ; travaux nécessaires pour atteindre une rentabilité optimale |
Potentiel d’amélioration | Possibilité de passer en classe C ou B via des rénovations ciblées, avec retour sur investissement grâce aux économies d’énergie et à la hausse de valeur immobilière |
Classe D DPE : Impact sur vos factures énergétiques
Un logement classé D consomme entre 151 et 230 kWh/m²/an en énergie primaire.
Cela se traduit par des factures énergétiques modérées, mais pas optimales.
Concrètement :
- Coûts énergétiques : Vous dépensez plus qu’un logement classé A, B ou C, mais moins qu’un logement classé E, F ou G. Il existe donc un potentiel d’économies en améliorant la performance énergétique de votre habitation.
- Confort thermique : Une classe D peut indiquer des variations de température plus importantes, affectant le confort au quotidien, surtout en hiver.
Classe D et Valeur Immobilier : Impact pour les locataires
La performance énergétique est un critère de plus en plus déterminant sur le marché immobilier :
- Pour les acheteurs : Un bien classé D est moins attractif qu’un bien classé A, B ou C. Les acquéreurs sont sensibles aux coûts futurs liés à la consommation d’énergie et aux enjeux environnementaux.
- Pour les locataires : De la même manière, les locataires privilégient des logements économes pour réduire leurs charges mensuelles. Un DPE de meilleure classe peut donc faciliter la location de votre bien et justifier un loyer légèrement supérieur.
- Valorisation du patrimoine : Améliorer la classe énergétique peut augmenter la valeur de votre bien lors d’une revente future.
Comparaison des classes D, A, B, C et E, F, G
Opportunités d’amélioration : Passer de la classe D à C ou B est souvent réalisable avec des travaux ciblés et peut être rentable à long terme grâce aux économies d’énergie et à la valorisation immobilière.
>Par rapport aux classes E, F, G :
Avantages : Votre logement est dans une situation plus favorable. Les logements classés F et G sont considérés comme des passoires thermiques et sont soumis à des restrictions légales, comme l’interdiction progressive de mise en location.
Tranquillité d’esprit : Vous n’êtes pas concerné par ces mesures coercitives, ce qui vous offre plus de flexibilité dans la gestion de votre bien.
>Par rapport aux classes A, B, C :
Inconvénients : Ces logements bénéficient d’une meilleure efficacité énergétique, ce qui se traduit par des factures réduites et un meilleur confort.
Classe D et Location Saisonnière : Est-ce un problème pour Airbnb ?
Actuellement, la réglementation location DPE D autorise la mise en location sans restrictions, contrairement aux classes inférieures.
Un logement en classe D n’est pas concerné par les interdictions de location actuellement en vigueur, qui ne touchent que les classes F et G (passoires thermiques).
Vous pouvez donc légalement proposer votre bien en Airbnb, y compris en zone tendue, à condition de respecter les autres obligations (meublé de tourisme, enregistrement, etc.).
Toutefois, de plus en plus de voyageurs, notamment en télétravail ou en séjour de moyenne durée, sont attentifs à la performance énergétique du logement :
- Inconfort thermique en hiver ou été → impact négatif sur les avis.
- Charges élevées en cas de location mensuelle → mécontentement locataire.
- Perception écologique → influence la note environnementale du logement sur Airbnb.
Une classe C ou B permettrait de se différencier sur un marché concurrentiel, surtout si vous ciblez des clients sensibles à l’écologie ou au confort thermique (familles, seniors, télétravailleurs).
Les voyageurs recherchent une consommation énergétique logement Airbnb faible pour réduire leurs charges, impactant les avis clients.
Sur un logement type de 50 m² en zone urbaine, un passage de D à C peut augmenter le taux d’occupation Airbnb de 8 % et la tarification moyenne de 5 à 10 %, améliorant la rentabilité location avec mauvais DPE.
Comment améliorer un logement classé D au DPE ?
Axe d’amélioration | Objectif | Détails techniques / remarques | Coût estimatif |
---|---|---|---|
1. Isolation thermique | Réduire les pertes de chaleur par le toit | 30 % des pertes thermiques proviennent des combles non isolés | 20 à 60 €/m² |
Limiter les ponts thermiques | Intérieur = simple à poser ; Extérieur = meilleure efficacité et amélioration esthétique | 40 à 120 €/m² | |
Réduire les échanges thermiques avec sous-sols non chauffés | Recommandé pour les logements anciens ou en rez-de-chaussée | 30 à 100 €/m² | |
2. Système de chauffage | Améliorer le rendement de chauffage à gaz | Récupération de chaleur sur les fumées, installation rapide | 3 000 à 7 000 € |
Réduire drastiquement la consommation électrique | Coefficient de performance élevé, éligible aux aides (RGE) | 8 000 à 15 000 € | |
3. Ventilation performante | Réduire les déperditions via le renouvellement d’air | Récupération de chaleur de l’air extrait ; confort thermique constant | 5 000 à 8 000 € |
4. Analyse économique globale | Rentabiliser les investissements sur le long terme | Factures allégées, logement valorisé, confort accru, image écologique renforcée | – |
Améliorer la performance énergétique d’un logement classé D passe par des travaux ciblés qui visent à réduire les déperditions de chaleur, optimiser le chauffage et améliorer la ventilation.
Pour un logement de 60 m² en zone H1, le passage de la classe D à C permet une économie estimée à 300 € par an sur les factures énergétiques, soit un retour sur investissement en 7 ans selon les travaux effectués.
Voici les principales actions à envisager pour faire évoluer votre bien vers une meilleure classe énergétique.
1. Isolation thermique : Combles, Murs, Sol
L’isolation est l’une des premières étapes pour améliorer l’efficacité énergétique de votre logement.
Elle permet de réduire les déperditions thermiques et de maintenir la chaleur en hiver tout en gardant la fraîcheur en été.
- Isolation des combles : Les combles mal isolés peuvent être responsables de 30% des pertes de chaleur dans un logement. L’isolation de cette zone est donc cruciale.
- Isolation des murs : Selon la configuration de votre bien, vous pouvez envisager une isolation par l’intérieur (plus simple à mettre en place) ou par l’extérieur (qui améliore aussi l’esthétique et limite les ponts thermiques).
- Isolation des sols : Surtout pour les habitations avec des sous-sols non chauffés, isoler le plancher peut limiter les pertes thermiques venant du sol.
2. Améliorer le chauffage pour réduire la consommation DPE D
Le choix d’un système de chauffage performant est également essentiel pour réduire la consommation d’énergie.
- Chaudière à condensation : Ce type de chaudière permet de récupérer la chaleur des fumées de combustion pour chauffer l’eau, offrant un rendement supérieur à une chaudière classique et réduisant la consommation de gaz.
- Pompe à chaleur (PAC) : La pompe à chaleur extrait la chaleur de l’air, de l’eau ou du sol pour chauffer le logement. Elle consomme peu d’électricité pour un rendement très élevé, et peut diviser vos factures par deux ou trois.
3. Ventilation VMC Double Flux pour un DPE Classe D
Une bonne ventilation est primordiale pour assurer un renouvellement d’air efficace tout en évitant les pertes de chaleur.
- VMC double flux : Ce système récupère la chaleur de l’air extrait du logement pour réchauffer l’air entrant, limitant ainsi les déperditions thermiques. Bien qu’un peu plus coûteuse à l’installation, elle offre un confort optimal en hiver comme en été, et participe activement à l’amélioration de la performance énergétique globale de la maison.
4. Coût des travaux DPE D et retour sur investissement
Le coût des travaux dépend de la taille du logement et des matériaux choisis.
Par exemple, l’isolation des combles peut coûter entre 20 et 60 €/m²,
tandis que l’installation d’une pompe à chaleur varie entre 8 000 et 15 000 €.
En termes de retour sur investissement, les travaux d’isolation peuvent être rentabilisés en 5 à 10 ans grâce aux économies réalisées sur les factures énergétiques, tandis que le remplacement d’un système de chauffage peut offrir un retour sur investissement en 10 à 15 ans.
Ecoutons une agent immobilier expérimentée, pour comprendre comment la Classe D peut être perçue différemment dans le secteur immobilier :
Nadia K., Agent Immobilier : « Un logement en Classe D peut être un argument de vente si le propriétaire a déjà fait certaines améliorations ou si le bien est vendu avec un plan de rénovation énergétique. »
- Guide d’Assurance pour Logements Insolites en Location Saisonnière
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Quelles aides financières pour rénover un logement DPE classe D ?
Voici les principales aides financières pour améliorer un DPE en classe D :
- MaPrimeRénov’ : Jusqu’à plusieurs milliers d’euros selon les revenus et les travaux. Travaux réalisés par un artisan RGE.
- CEE (Certificats d’Économie d’Énergie) : Primes ou réductions offertes par les fournisseurs d’énergie. Cumulables avec MaPrimeRénov’.
- Éco-PTZ : Prêt à taux zéro jusqu’à 50 000 €, remboursable sur 20 ans, sans condition de ressources.
Pour améliorer la performance énergétique d’un logement classé D, plusieurs aides financières sont disponibles afin de réduire le coût des travaux et maximiser la rentabilité de votre investissement.
Voici un aperçu des principales aides auxquelles vous pouvez prétendre.
1. MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est une aide financière pour encourager les travaux de rénovation énergétique.
Elle est accessible à tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs, ainsi qu’aux copropriétés.
Le montant de l’aide varie en fonction des revenus du ménage et du type de travaux réalisés.
- Montants : Ils peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros selon la nature des travaux (isolation, installation de chaudière, pompe à chaleur).
- Éligibilité : Les travaux doivent être réalisés par un artisan ou une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
2. Certificats d’Économie d’Énergie (CEE)
Les CEE sont des aides proposées par les fournisseurs d’énergie pour inciter à réaliser des économies d’énergie.
Ils prennent la forme de primes, de bons d’achat, ou de réductions sur les factures.
- Montants : Ils varient en fonction des économies d’énergie réalisées grâce aux travaux (isolation, chauffage, etc.).
- Cumulable : Cette aide est cumulable avec MaPrimeRénov’, ce qui permet de maximiser le financement des travaux.
3. Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ)
L’Eco-prêt à taux zéro est un prêt sans intérêts, destiné à financer des travaux de rénovation énergétique.
Il est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs, sans condition de ressources.
- Montant : Jusqu’à 50 000 € de prêt en 2023 pour un bouquet de travaux visant à améliorer la performance énergétique globale du logement.
- Durée de remboursement : Jusqu’à 20 ans selon le montant emprunté.
Un entrepreneur en bâtiment avec des années d’expérience en rénovation énergétique, nous donne son avis :
Stéphane M., Entrepreneur en Bâtiment: « Les travaux de rénovation pour passer d’une Classe D à une Classe C peuvent être réalisés en quelques semaines et offrent un retour sur investissement rapide. »
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Conclusion
La classe D au DPE représente un niveau intermédiaire de performance énergétique.
Bien qu’elle ne soit ni excellente ni préoccupante, des améliorations peuvent être envisagées pour réduire les coûts énergétiques et valoriser votre bien immobilier.
Des aides financières sont disponibles pour accompagner les travaux de rénovation, rendant l’optimisation de la classe D rentable à long terme.
J’espère que vous appréciez la lecture de cet article.
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FAQ :
Est-ce que D est un bon DPE ?
Le DPE classe D représente une efficacité énergétique moyenne. Un logement classé D consomme entre 180 et 250 kWh/m²/an. Bien que ce ne soit ni excellent ni trop énergivore, des améliorations sont possibles pour atteindre une classe supérieure avec des travaux de rénovation énergétique .
Que faire pour améliorer un DPE D ?
Pour passer d’un DPE D à une classe C ou supérieure, vous pouvez :
Améliorer la ventilation : Installer une VMC double flux (
Isoler les combles et les murs : Réduire les pertes de chaleur.
Installer des équipements de chauffage efficaces : Par exemple, une pompe à chaleur ou un poêle à bois.
Quelle est la consommation énergétique d'un DPE D ?
Un logement avec un DPE classe D consomme entre 180 et 250 kWh/m²/an en énergie primaire et rejette entre 31 et 50 kg de CO2 par m²/an
Pourquoi un logement obtient-il un DPE D ?
Un logement est classé D s’il a une consommation d’énergie primaire comprise entre 180 et 250 kWh/m²/an et des émissions de GES entre 31 et 50 kg CO2/m²/an. Cela peut être dû à une isolation insuffisante ou à des systèmes de chauffage inefficaces.
Quels travaux sont recommandés pour améliorer un DPE ?
Les travaux recommandés pour améliorer un DPE incluent :
Amélioration de la ventilation : Installation de systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Isolation thermique : Murs, combles et fenêtres.
Modernisation du système de chauffage : Installation de chaudières à haute efficacité ou de pompes à chaleur.
Quels sont les avantages d'améliorer son DPE ?
Améliorer son DPE permet de :
Valoriser son bien immobilier : Augmente la valeur de revente et facilite la location.
Réduire les factures d’énergie : Moins de consommation d’énergie.
Augmenter le confort thermique : Meilleure régulation de la température.
Quelles aides financières sont disponibles pour améliorer un DPE ?
Pour financer les travaux de rénovation énergétique, vous pouvez bénéficier de plusieurs aides :
TVA à taux réduit de 5,5%
MaPrimeRénov’
Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
Éco-prêt à taux zéro