Publié le 30 septembre, 2024

Mise à jour l30 septembre, 2024

Bonus Gratuit : Les 101 villes les plus rentables pour investir dans la location saisonnière – vous allez être surpris !

L’expropriation est une procédure complexe et souvent stressante pour les propriétaires immobiliers.

Ce processus, mené par l’État ou les collectivités, vise à acquérir un bien privé pour une utilité publique.


L’expropriation permet à l’État d’acquérir un bien privé pour des projets publics, en dédommageant le propriétaire. C’est un processus encadré par la loi pour garantir une indemnisation juste.


Bonus Gratuit : Les 101 villes les plus rentables pour investir dans la location saisonnière – vous allez être surpris !

Expropriation : comment ça marche ?

Expropriation

Une procédure étatique de transfert de bien immobilier

  • Quelle définition juridique simple ?

L’expropriation est un pouvoir accordé par l’État à des corps publics, appelés expropriant, leur permettant de prendre possession d’une propriété privée ou d’un terrain pour fin dite d’utilité publique. 

  • C’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce que ça implique au juste ?

En gros, l’expropriation est une procédure qui permet aux autorités compétentes (Etat, organismes para publics dotés d’une compétence foncier, communes, agglomérations ou métropoles), de transférer la propriété d’un bien immobilier appartenant à une personne privée (citoyen) au profit d’une personne publique en échange de quoi, l’exproprié touche une indemnité.

Il s’agit d’un coup de canif dans le sacro saint principe de la propriété privée inaliénable qui prévaut en France.

  • Quelles lois s’appliquent à l’expropriation : le pour et le contre ?

Le droit de propriété est très protégé par la loi, dès l’article n°17 de la Déclaration des droits de l’homme, puis par l’article 545 du code civil. Le droit de l’expropriation est alors encadré précisément par la loi, via le code de l’expropriation.

Plus précisément,  l’article n°17 de la Déclaration des droits de l’homme stipule :

« La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous condition d’une juste et préalable indemnité ».

À cet article se joint l’article 545 du Code civil disposant ce qui suit :

« Nul ne peut être contraint de céder sa propriété si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant un juste et préalable indemnité ».

Rassurez-vous donc, l’expropriation ne peut être poursuivie qu’en cas d’utilité publique.

Ce champs d’application est toutefois assez large.

A tel point qu’un code complet y est consacré : le code de l’expropriation.

  • Qui peut procéder à l’expropriation ?

Les autorités ayant le pouvoir de procéder à l’expropriation sont :

  • L’État ;
  • Les personnes de droit privé assumant un service public ;
  • Les collectivités territoriales (régions, départements, communes) ;
  • Les organismes de droit privé poursuivant un but d’utilité publique.
Expropriation
  • L’expropriation temporaire existe-t-elle ?

Un dispositif d’expropriation temporaire existe en droit français. Il implique donc une rétrocession à la fin de la période d’occupation strictement nécessaire.

Toutefois, il s’agit de situations exceptionnelles et nous n’avons trouvé qu’une référence juridique, un arrêt du Conseil d’Etat du 26 juill. 2006 ( n° 270008 ).

Il pourrait donner lieu à une expropriation abusive si il était généralisé.

Lorsqu’on se retrouve face à une expropriation, il est essentiel de comprendre les implications et les démarches à suivre. Voici le témoignage de Veronique , un propriétaire qui a traversé cette épreuve :

« Quand j’ai reçu l’avis d’expropriation, j’étais sous le choc. Heureusement, j’ai rapidement compris l’importance de faire appel à un avocat spécialisé pour négocier l’indemnité. Au final, j’ai pu obtenir une compensation juste qui m’a permis de réinvestir dans un autre projet immobilier. »

Veronique M.

Qu’est-ce qu’une utilité publique qui justifie l’expropriation ?

La notion même d’utilité publique n’est pas précisément déterminée par la loi.

Il revient à la jurisprudence de considérer un tel ou tel projet comme étant d’utilité publique.

Néanmoins, quelques grandes lignes ont été tracées afin d’encadrer la notion d’expropriation.

Ainsi, pour que le projet soit d’utilité publique, il faut prendre en compte :

  • Les coûts financiers ;
  • Les inconvénients d’ordre social ; 
  • Les conséquences des l’atteinte à la propriété privée ainsi qu’à d’autres intérêts publics.
expropriation-maison

Pour vous donner un ordre d’idée, voici quelques domaines reconnus d’utilité publique :

Notez que l’utilité publique d’un quelconque projet doit être prouvée et reconnue positive, et ce, avant toute expropriation.

Il y a donc une procédure complète adossée en préalable à toute expropriation, avec une enquête publique au cours de laquelle tout citoyen peut contribuer en donnant son avis.

Ensuite, un commissaire enquêteur indépendant rend un avis motivé en fonction des commentaires des participants et du dossier de présentation réalisé par l’autorité qui demande l’expropriation.

Ensuite, le Préfet suit ou non l’avis et les recommandations du commissaire enquêteur (en général il les suit).

Chaque cas d’expropriation est unique. Agathe partage son expérience qui illustre les avantages inattendus que l’on peut tirer de cette situation :

« Au départ, j’étais réticente à l’idée de perdre ma maison, mais l’indemnisation que j’ai reçue était bien supérieure à la valeur estimée. Cela m’a permis de déménager dans un quartier plus agréable et d’investir dans de nouvelles opportunités. »

Agathe R.

A lire également :

Comment se défendre en cas d’expropriation ?

Expropriation

La première chose à faire suite à la réception d’un avis d’expropriation est d’avertir l’expropriant de la présence de locataires ou d’occupants, ainsi que des conditions de leur occupation.

Pensez donc à remettre une copie du bail meublé, du bail commercial, du bail agricole, ou de tout autre bail en jeu.

Si vous manquez d’avertir les autorités compétentes pour exproprier, vous risquez d’être tenu responsable des dommages infligés aux locataires (c’est étonnant mais il y a encore pire, comme l’imposition de loyers non perçus…)

Si vous voulez savoir comment contester une expropriation (et éventuellement éviter l’expro), la deuxième chose à faire serait de monter un dossier de recours devant le Tribunal Administratif, et ce, dans les deux semaines qui suivent la réception de l’avis d’expropriation (si vous le contestez).

La procédure d’expropriation est strictement encadrée

Afin de pouvoir mener à bien l’expropriation, l’expropriant se voit dans l’obligation de suivre à la lettre la réglementation autorisant cette procédure.

Pour pouvoir exproprier, il faut démontrer l’utilité publique du projet concerné.

Pour exproprier en bonne et due forme, il doit : 

  • Déposer -auprès du Tribunal administratif- un plan accompagné d’une description technique du lot à exproprier ; 
  •  Signifier un avis d’expropriation à l’exproprié, qu’il doit publier au cadastre dans les 20 jours de la signification ; 
  • Déposer l’avis d’expropriation et les autres documents auprès du Tribunal administratif en respectant les mêmes délais.

Dans le cas où les lieux sont occupés, l’expropriant doit communiquer un avis aux locataires. 

Pour finir, l’expropriant doit déposer une offre d’indemnisation détaillée auprès du Tribunal administratif.

Cette offre peut être contesté, refusée et faire l’objet d’un recours qui peut annuler l’expropriation.

L’expérience de Michel montre qu’il est possible de tirer parti d’une expropriation, même dans un contexte difficile :

« J’avais des projets pour ma propriété, mais l’expropriation a changé mes plans. Grâce à une bonne négociation, j’ai non seulement été indemnisé correctement, mais j’ai aussi pu profiter de l’occasion pour diversifier mes investissements immobiliers. »

Michel S.

Expropriation ou préemption, quelle différence ?

La préemption est la possibilité pour une commune ou un EPCI de se substituer à l’acquéreur initialement prévu lors d’une vente privée.

Il s’agit d’une procédure d’aubaine basée sur le Droit de Préemption Urbain qui permet d’être destinataire de toutes les Déclarations d’Intention d’Aliéner ou DIA.

Ainsi, la préemption est très différente de l’expropriation.

Dans le premier cas, la collectivité agit au moment d’une vente, et dans le second, elle provoque la cession à son profit.

Expropriation : une opportunité inattendue

Expropriation

L’expropriation et le droit à l’indemnisation

Le principe de l’indemnité d’expropriation est très simple, il repose principalement sur le fait de couvrir l’intégralité du préjudice matériel direct causé par l’expropriation.

Le montant de l’indemnisation alloué est fixé par le juge de l’expropriation à défaut d’accord amiable, et ce, après une étude minutieuse du dossier de l’exproprié. 

Quant au calcul du dédommagement, il est fait le jour du transfert de propriété et doit correspondre à la valeur vénale du bien sur le marché local de l’immobilier.

En cas de recours suite à expropriation, le juge de l’expropriation a pour réputation d’être plutôt généreux par rapports aux prix du marché.

De ce fait, le montant de l’indemnisation correspond à la valeur qu’aurait pu percevoir le propriétaire en cas de vente de son bien dans des conditions normales.

Pour aller plus loin, estimez facilement votre bien immobilier avec PATRIM, la base de données la plus complète, mise à jour par les notaires.

Le dédommagement permettrait donc à l’exproprié d’acquérir un nouveau bien immobilier dont la valeur équivaut à celui qu’il a perdu.

À ce propos, voici nos clés pour (re)investir à haute rentabilité.

Comme expliqué en amont, seuls les dommages directs sont dédommagés. Par conséquent, vous n’avez droit à aucune indemnisation si les désagréments engendrés par l’expropriation sont considérés comme indirects.

Et sont jugés indirects les préjudices suivants :

  • Le calcul de l’indemnité ;
  • Les frais de réinstallation ;
  • La perte de valeur de revente ; 
  • Les dommages de travaux publics ; 
  • Les charges d’emprunts, d’intérêts ou d’impôts ; 
  • Les dus en vertu d’une obligation légale extérieure à l’expropriation ;
  • Les recherches de nouveaux logements, dépôts de garantie, avances de loyers.

Ceci étant dit, quelques frais peuvent être remboursés dans le cadre d’une expropriation.

Les frais pouvant être remboursés en cas d’expropriation sont les suivants :

  • frais d’expertise ; 
  • frais de déménagement ou de relocalisation ; 
  • Les réparations sur le nouvel immeuble ; 
  • Les troubles, ennuis ainsi que les perturbations d’affaires.

Notez cependant que cette liste n’est pas exhaustive, pour davantage d’information, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels (évaluateurs agréés et avocats) spécialisés en expropriation.

Pouvez-vous négocier le montant de l’expropriation ?

Que faire si vous n’êtes pas d’accord avec le montant offert par l’expropriant ?

Les négociations ne sont pas impossibles ! En effet, vous avez la possibilité de contester le montant de l’indemnité fixé par le corps expropriant. 

Celui qui souhaite exproprier a presque toujours intérêt à trouver un accord amiable.

Toutefois, il ne faut pas rêver et avoir la folie des grandeurs, le Tribunal administratif prendra en considération votre demande, mais n’y répondra pas forcément, et ce, à moins que le montant de l’indemnisation qui vous a été offert soit inférieur à la réelle valeur vénale de votre bien immobilier.

Si l’écart est trop important, vous obtiendrez donc une révision et donc, une augmentation non négligeable de l’indemnisation qui vous sera versée au titre de l’expropriation.

L’indemnisation d’expropriation se fait elle rapidement?

Vais-je recevoir l’argent d’indemnisation d’expropriation rapidement ? 

C’est la question que se posent tous les propriétaires expropriés.

En réponse à cette interrogation, voyons un peu ce que stipule la jurisprudence sur l’expropriation. 

Le corps expropriant ne peut prendre possession de votre bien immobilier avant :

  • Les 90 jours de la signification de l’avis d’expropriation ;
  • D’avoir versé une indemnité provisionnelle.

A savoir : L’indemnité provisionnelle représente pas moins de 70% de l’offre de l’expropriant.

Important : Si la valeur de l’indemnité finale est supérieure à celle de l’indemnité provisionnelle, le Tribunal sera en droit d’ordonner le remboursement de la différence.

Expropriation : eldorado ou enfer

L’expropriation est souvent perçue comme une catastrophe immobilière, une sorte de malédiction qui s’abat sur les propriétaires, et pourtant, de nombreux avantages peuvent etre tirés de cette procédure.

Expropriation

Tout n’est qu’une question de perspective. 

Voyez l’expropriation comme étant une occasion, une opportunité d’évolution. 

D’autant plus que l’immobilier est loin d’etre l’unique source de rendement locatif.

En effet, il existe d’autres idée d’investissement locatif auxquelles vous pouvez vous intéresser, découvrez-les !

Alors, l’expropriation, enfer ou paradis pour les propriétaires de bien immobilier ?

Je dirais que s’en est même un eldorado car vous avez tout à y gagner et surtout rien à perdre.

Notamment grâce aux indemnisations dont la valeur équivaut, dans certains cas dépasse, celle du bien en question.

Franchement…il y a plus dramatique comme situation, même si psychologiquement c’est difficile à vivre

Conclusion sur l’expropriation et votre expérience

Pour conclure, voici les points principaux à retenir au sujet de l’expropriation :

  • L’expropriation doit être d’utilité publique et équitablement indemnisée. 
  • La procédure d’expropriation est appliquée en deux phases :
  • la première est d’ordre administratif et consiste à prouver l’intérêt public de l’opération.
  • La seconde est d’ordre judiciaire et consiste à organiser le transfert de propriété et à fixer l’indemnité qui sera versée à l’exproprié. 
  • Le particulier peut faire valoir ses droits à tout moment : devant le juge administratif, et ce, à l’issue de la phase administrative. Devant le greffe du TGI ou la cour de cassation, à l’issue de la phase judiciaire. 
  • Le montant de l’indemnité peut être calculé avec l’aide des services de l’administration fiscale. 
  • Une dernière chose, l’expropriation peut etre une réelle opportunité de réinvestissement, et par conséquent de rendement immobilier. Pensez-y !

Avez-vous déjà été exproprié ? 

Comment avez-vous pris la nouvelle ? 

Et surtout comment avez-vous géré la situation ? Vous imaginez vous à la place d’un propriétaire exproprié ?

Vous êtes libre de nous faire part dans les commentaires ci-dessous de vos remarques, avis et questions, nous y répondront rapidement pour vous aider.

Bonus : Découvrez la Méthode TSUNAMI pour doubler vos revenus locatifs.



J’espère que vous appréciez la lecture de cet article.

Vous ne savez pas trop combien votre investissement immobilier va vous rapporter en courte durée ?

Vous voulez savoir comment vous situer par rapport à la concurrence ?

Savez vous que 87% des millionnaires de l’immobilier louer en courte durée ont commencé par convaincre leur banquier grâce à une étude de marché ?

J’ai développé un outil qui utilise le Big Data pour réaliser pour vous une étude de marché parfaite.

Vous saurez exactement combien vous allez gagner, si l’investissement est rentable et comment vous démarquer de la concurrence :


Bonus Gratuit : Les 101 villes les plus rentables pour investir dans la location saisonnière – vous allez être surpris !

FAQ :

Qui peut initier une expropriation ?

L’expropriation peut être initiée par l’État, les collectivités territoriales (régions, départements, communes), ou certains organismes de droit privé chargés d’une mission de service public.

Comment se déroule la procédure d'expropriation ?

La procédure se déroule en deux phases : une phase administrative qui détermine l’utilité publique et une phase judiciaire qui transfère la propriété et fixe l’indemnisation. Le propriétaire a le droit de contester à chaque étape.

Quelle indemnisation pour l'exproprié ?

L’indemnisation doit couvrir la valeur vénale du bien exproprié, ainsi que les préjudices accessoires. Elle est fixée à l’amiable ou, en cas de désaccord, par le juge de l’expropriation.

Peut-on contester une expropriation ?

  • Oui, le propriétaire peut contester l’expropriation, soit en remettant en cause l’utilité publique du projet, soit en contestant le montant de l’indemnisation devant le tribunal administratif.

Existe-t-il une expropriation temporaire ?

Oui, dans certains cas exceptionnels, une expropriation temporaire peut être mise en place. Cela signifie que le bien est restitué au propriétaire à la fin de la période d’occupation nécessaire.

Quelle est la différence entre expropriation et préemption ?

La préemption permet à une commune ou à un EPCI de se substituer à un acheteur lors d’une vente privée, tandis que l’expropriation oblige le propriétaire à céder son bien pour cause d’utilité publique.

Comment se défendre en cas d'expropriation ?

Pour se défendre, il est essentiel de connaître ses droits, de consulter un avocat spécialisé, et de contester les décisions qui semblent injustes. Il est également possible de négocier l’indemnisation proposée.

4.7/5 - (4 votes)

"

Pierre est ingénieur agronome spécialisé dans l'aménagement du territoire (INA ENSA A), et urbaniste. Investisseur immobilier dans la location meublée courte et longue durée, il est passionné pour aider les propriétaires au quotidien. Il est l'auteur du Best Seller "Airbnb Master : les 200 secrets des nouveaux millionnaires de la location courte durée" et collabore avec de nombreux médias (Capital de M6, Le Monde, Le Parisien, Le Petit Futé...) Surtout, Pierre est à votre disposition pour échanger sur vos difficultés, laissez un commentaire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

Articles similaires :